CHAMPIONS CUP 2024/2025 – Alors que la phase de poules vient de se terminer, l’intérêt de la présence des franchises sud-africaines (toutes éliminées à l’issue des poules) interrogent encore le monde du rugby.
Voilà un sujet qui refait surface dans le monde du rugby. La présence des franchises sud-africaines (les Bulls, les Stormers et les Sharks) pose à nouveau question, d’autant plus lorsqu’on s’aperçoit qu’aucune d’entre elles n’est parvenue à se qualifier pour les 8èmes de finale. Leur présence a-t-elle encore réellement un intérêt pour la compétition ? C’est la question à laquelle nous essayons de répondre.
Un niveau insuffisant qui soulève un problème évident de calendrier
Avec 3 victoires en 12 matchs joués, les clubs sud-africains n’ont pas brillé. Les Sharks de Durban avaient bien commencé en s’imposant contre Exeter (39-21) avec le bonus offensif. La suite fut moins glorieuse, 3 défaites de rang, contre Leicester (56-17), puis face à Toulouse (20-8) en proposant un niveau de jeu médiocre et enfin contre l’UBB (66-12). Au final, une 5ème place de poule, direction la Challenge Cup.
Même sentence, mais dans le sens inverse pour les Blue Bulls, trois défaites face aux Saracens, Northampton et Castres, avant un rebond contre un bien décevant Stade Français. Cinquième place de poule également, avec, là aussi, un passage par la Challenge Cup et les 8èmes de finale.
Pour finir, les Stormers ont réussi à faire moins bien, avec la dernière place de leur poule. Malgré leur victoire écrasante contre Sale (40-0), les matchs perdus contre Toulon, les Harlequins, et le Racing 92, ont fini par avoir leur peau.

Et ce n’est pas d’aujourd’hui. Car en 3 éditions, aucune des franchises sud-africaines n’a dépassé le stade des quarts de finale. Sachant que la venue de ces franchises était censée apporter un nouvel élan sportif, on peut aisément conclure que ce n’est pas une réussite, loin de là.


ᴠɪᴄᴛᴏɪʀᴇ 😍
L’UBB s’impose brillamment avec le bonus 66-12 face aux @SharksRugby et termine en fanfare cette phase de poule de @ChampionsCup !
Un succès qui leur assure la première place de leur poule et de recevoir leur huitièmes de finale à Chaban en avril prochain.… pic.twitter.com/wWq7eArkdV
— Union Bordeaux Bègles (@UBBrugby) January 19, 2025
Qu’aucun des trois clubs ne rejoint les 8èmes de finale de la Champions Cup est quand même décevant. Surtout quand on connaît les talents qu’offre le rugby sud-africain. Mais s’il y a tant de talents dans ces clubs, comment expliquer les performances de ces derniers en Champions Cup ? L’une des principales raisons réside dans le fait que les équipes envoyées sont souvent des formations de deuxième, voire troisième rang, ce qui fausse la compétition.
En cause, le calendrier qui ne permet pas aux clubs d’envoyer leur meilleure équipe dans chacune des compétitions. En effet, les Sud-Africains participent dans le même temps à l’URC (United Rugby Championship) et la Currie Cup, la compétition domestique des franchises sud-africaines. Si les matchs des trois compétitions ne sont pas forcément joués sur le même week-end, il est difficile d’envoyer des joueurs frais physiquement, et bien préparés, à seulement quelques jours d’intervalles. D’autant que certains matchs de Currie Cup ont lieu en semaine.
Surtout qu’à côté du plan purement technique et sportif, la différence de climat entre l’Europe et l’Afrique du Sud peut user physiquement les joueurs, et cela demande en amont une préparation spécifique. Cela étant dit, c’est également dans le sens inverse, lorsque les joueurs des clubs européens se déplacent dans l’Hémisphère Sud. Une vraie fausse excuse.
Nombre d’essais des trois franchises sud-africaines dans cette phase de poules de Champions Cup : 34.
Nombre d’essais de l’UBB et du Stade Toulousain dans cette phase de poules de Champions Cup : 66.
Statistique sympathique, ou désastreuse, au choix.
— Pablo Guillen (@pablo_guillen_) January 20, 2025
Des raisons écologiques et de lisibilité déjà évoquées
C’est l’un des problèmes majeurs qui avait été soulevé, lors de l’annonce de l’entrée dans la Coupe d’Europe des franchises sud-africaines, à savoir l’aberration écologique que cela engendre. Des déplacements en avion, coûteux et surtout très polluants, pour aller jouer un match de 80 minutes, rien de tel pour faire monter au créneau les défenseurs de l’action climatique. Surtout dans une ère où l’aspect écologique demeure essentiel.
Revenir au format classique avec seulement des clubs européens éviterait ce genre de problèmes, et permettrait de retrouver une logique dans ce tournoi. Car il faut bien avouer que des clubs sud-africains dans une Coupe d’Europe, cela n’a pas beaucoup de sens, et rend illisible la compétition par le grand public. D’ailleurs, les joueurs ne se privent pas de le faire remarquer, notamment Antoine Dupont qui s’est exprimé à ce sujet en conférence de presse : « On n’y comprend pas grand-chose […] On a du mal à y trouver la logique, mais on est obligé de s’y plier ».
« On se pose des questions sur la logique de la compétition », affirme Antoine Dupont en conférence de presse avant Sharks – Toulouse.
— Pablo Guillen (@pablo_guillen_) January 10, 2025
Du positif malgré tout ?
Mais alors, peut-on tirer du positif dans cette histoire ? Certains joueurs ou membres de staff ont fait remarquer que ces déplacements apportaient un intérêt pour le collectif. En effet, ces déplacements en Afrique du Sud permettent au club d’avoir un groupe pendant une longue période, et donc de créer des liens.
Toutefois, il est bien difficile, à vrai dire, de tirer une réelle avancée là-dedans. La Champions Cup, auparavant l’une des compétitions les plus prestigieuses, semble perdre de sa superbe au fil des saisons. L’apport, faible, des franchises sud-africaines, y est pour quelque chose, mais quid de l’EPCR, absente des débats à ce sujet depuis bien trop longtemps ? Des réponses seront forcément attendues ces prochains mois.
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